Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on ne trouve pas d’arbres fruitiers en ville ?
Moi non plus, jusqu’au mois dernier, lors d’une formation en permaculture.
Ce matin, j’ai fait de la confiture d’amélanchier. Je vis dans un immeuble au cœur de la ville. Comme tous les autres immeubles, il y a un carré d’herbe devant l’entrée, deux rangées de boîtes à lettres et quelques arbres : un bouleau, un mélèze et un amélanchier. Quelqu’un a eu la douce idée de planter cet arbre aux baies délicieuses juste devant ma porte. Chacun peut se servir en passant. Et je ne l’ai pas remarqué jusqu’à…hier !
Et si tous les marronnier des villes étaient remplacés par des châtaigniers ? Et les arbres des parcs par des cerisiers ou des noyers ? Ça vous semble farfelu ?
En fait, jusqu’à la Renaissance, si on avait un terrain, on plantait un jardin afin de se nourrir. Puis le jardin a revêtu une autre fonction :
« Regardez, Monsieur Dumachin est si riche qu’il plante exclusivement des plantes non comestibles. Il en a même fait venir de Chine ! »
Le jardin d’agrément. Une mode qui perdure jusqu’à aujourd’hui, et qui nous imprègne au point qu’il ne nous vient pas à l’esprit de faire autrement.
Alors si vous avez un jardin ou l’occasion de planter une haie, posez-vous la question : pourquoi ne pas planter des fruits plutôt que des épines ?
.